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L'ANTHOLOGIE DE MICHAEL MYERS ET DE LA SAGA HALLOWEEN

LE SLASHER DU MOIS : SLASH (2002)

Un groupe de jeunes rockeurs perdus en rase campagne dans la ferme familiale du leader d‘entre eux, une malédiction familiale liée à la moisson du sang, un tueur indestructible qui décime les gens à coups de faux, bienvenue à la ferme du vieux MacDonald ! Slash, réalisé en 2002 en Afrique du Sud par Neal Sundstrom (metteur en scène de Hurlements 5 : la re-naissance), est un film qui sait de quoi il parle, même s’il ne tient pas à révolutionner les codes du genre, avant tout parce qu’il débarque en toute fin de parcours sur la vague du néo-slasher prodiguée par Scream. À son bord, on retrouve un James O’Shea (J’emporterai ton âme, Les Vampires du Désert, House of the dead 2) à tomber par terre, et Steve Railsback (Alligator 2, Ed Gein le boucher) toujours avec « la gueule de l’emploi » et prêt à tirer son épingle du jeu.

James O’Sheal, le beau gosse au passé familial très… rock’n’roll !

Dévoilant des références visuelles aussi variées que Scream, Vendredi 13 et… Le Magicien d’Oz, on ne peut malheureusement pas ne pas penser à Jeepers Creepers à la vue du tueur de Slash. Sorti un an après le film de Victor Salva, Slash ne présente donc pas un croquemitaine au look inédit, mais propose un histoire qui allie la vengeance à la malédiction. Dans la ferme familiale des MacDonald, une légende veut que les cultures arrosées de sang donnent de meilleures récoltes. La patriarche Jethro, initiateur de cultes sanglants pour perpétrer ce rite, a été tué accidentellement par le feu sous les yeux de son petit-fils Mac, devenu depuis le leader du groupe de rock (portant ce fameux nom de Slash, tout désigné pour le titre d’un slash). Ce dernier, appelé par son père Jeremiah dans la vieille ferme pour l’enterrement de sa tante, va peu à peu retrouver la mémoire sur ses souvenirs d‘enfants et sur les sinistres méfaits de ses aïeuls. Tandis qu’un tueur masqué éradique tous les protagonistes à la faux, à la hache ou même à la moissonneuse batteuse, l’étau va se resserrer sur celui qui aurait soudainement décidé de renouer avec cette sordide malédiction familiale.

Comme un air de Jeepers Creepers ?

La composition même du casting rejoint les clichés habituels de ce genre de films. Il y a le vieux fermier sinistre et inquiétant, le leader au visage d’ange et au corps d’Apollon, le black grande gueule, le jeune fermier un peu débile, la voisine folle qui avertit l’assemblée de la malédiction des lieux, la liseuse de tarot qui se fait davantage tirée que ses cartes, et d’autres personnages tout juste là pour tomber sous les coups de faucille du tueur. Mais l’ensemble est plutôt satisfaisant car le film respecte le quota qui fait d’un slasher un bon slasher. On regrettera cependant une certaine facilité dans le final, et quelques pistes (comme celles des poupées vaudou que détient le tueur avant certains meurtres) qui ne sont finalement pas explorées davantage. Avec un titre pareil, le film se devait d’être à la hauteur. Si les mobiles revendiqués par l’épouvantail des MacDonald ne marqueront pas les mémoires, force est de reconnaître que le spectacle qu’il aura offert pendant plus de 90 minutes aura su le hisser parmi les plus illustres représentants du genre.

La moissonneuse-batteuse, nouveau démon du maïs ?

Visuellement, le film est riche d’une recherche artistique permettant de tirer profit d’une belle ambiance nocturne lors de scènes rythmées. Ces séquences sont d’ailleurs plutôt bienvenues puisque le reste du métrage, dans de plans ensoleillés, a plutôt tendance à manque d’énergie. Lorsque la nuit tombe enfin, l’hécatombe reprend, jusqu’au générique final. De manière générale, Slash est un condensé de beaucoup d’autres métrages, du Jeepers Creepers déjà cité, à Massacre à la tronçonneuse lors d’une séquence de dîner sous tension, en passant par Scream dans sa scène d’intro, Les enfants du maïs de par le cadre général, American Gothic dans son ambiance, et agrémenté de touches empruntant autant à La ferme de la terreur de Wes Craven que Meurtres en 3 dimensions de Steve Miner. Un melting-pot qui, aujourd’hui plus encore, sent bon la nostalgie. Un petit film à (re)découvrir…

Les ambiances comme on les aime…

SLASH, UN FILM DE NEAL SUNDSTROM, AFRIQUE DU SUD, 2002

● les + : une ambiance nocturne endiablée de scènes réjouissantes…
● les – :
de bonnes idées générales n’empêchant pas une baisse de régime pendant le métrage…
● meilleures scènes du film : les chasses de l’épouvantail, stylisées et diablement efficaces !
● pires séquences du film :
un final facile manquant de mordant…

Verdict : *****
 
Dans le même registre, retrouvez les critiques de Scream, Carnage, ou Massacre à la tronçonneuse.
bande annonce de Slash (2002)

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