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L'ANTHOLOGIE DE MICHAEL MYERS ET DE LA SAGA HALLOWEEN

LE SLASHER DU MOIS : MIDNIGHT MOVIE (2008)

Un cinéma de quartier projette le film The Dark Beneath devant une petite troupe de spectateurs adeptes de films d’horreur. Un grand mystère entoure ce métrage, depuis que le réalisateur a été interné en hôpital psychiatrique. Ce soir-là, durant la diffusion, les spectateurs commencent à disparaître. Et si le tueur du film était bel et bien réel ?

Un slasher qui tranche dans le vif…

Midnight Movie sera-t-il le parfait film de minuit ? À défaut, il s’inscrira parfaitement dans l’esprit slasher des années 2000, avec sa musique hard metal façon Rob Zombie, sa réalisation psychédélique façon Saw, et ses acteurs… sans façon. Un film de minuit qui ferait le régal des chaînes de la TNT pour un public pas trop difficile en la matière. Toutefois, le film a reçu deux prix au Festival du film d’horreur de Chicago, et possède dans son casting la mignonne Brea Grant (vue dans Halloween II de Rob Zombie, justement). Pour ce qui est du film en soi, le début à beau être très bateau, si ce n’est mauvais, la suite distille un peu les grands classiques du genre pour lorgner dans la grande mouvance du film dans le film, déjà à l’honneur de la saga Scream, d’Urban Legend 2 et surtout de Cut, dont Midnight Movie reprend la trame principale. À noter que le scénario est signé par Sean Hood, à qui l’on doit quelques précédents méfaits dans le genre, de Cube² : Hypercube à Halloween Resurrection. Dès le lancement de la bobine maléfique, le tueur au masque de squelette s’extrait du film à chaque saut de la pellicule pour décimer les spectateurs à coups de vrille, tout en intégrant les meurtres à la bobine qui continue de défiler sous les yeux des protagonistes. Un subtil mélange de fantastique pour que la fiction rejoigne une réalité déjà bien inquiétante. Dommage que l’interprétation soit si mauvaise, car les moyens réunis étaient conséquents, et les nombreux clins d’œil faits au genre (Massacre à la Tronçonneuse, Psychose, Demons) plutôt savoureux.

Du bon, et du moins bon dans ce film écrit par le scénariste d’Halloween Resurrection.

Notre tueur, dont le look est emprunté à Leslie Vernon dans le film Derrière le masque , ne semble pas animé par autre chose qu’une grande soif de meurtres, que guident sa folie et celle de sa mère dans le film. Et si la vrille est une arme originale et intéressante, elle ne suffit pas à provoquer l’effroi (la seule alternative dans le film sera une électrocution efficace et une faucille plantée dans le dos en hors champ). La dernière arme des personnages contre ce tueur à la fois humain et fantôme est de retourner leur peur contre lui. Nageant tour à tour entre la fiction en noir et blanc, mêlée aux prises de vues en caméra subjective (le film a tout appris du genre !) et la réalité parsemée d’effusions sanglantes, le film défile avec rythme (les sursauts sont souvent provoqués par de fausses alertes, encore un jeu classique des slashers qui repose sur une réalisation efficace) jusqu’à un final malsain assez surprenant mais absurde et gratuitement gore. Au final, Midnight Movie n’est ni bon ni mauvais, ni drôle ni effrayant, ni culte ni à oublier, juste un petit film de minuit à savourer avec le lot de popcorn que cela implique. Pour le fun et l’amour du genre.

MIDNIGHT MOVIE, UN FILM DE JACK MESSITT, USA, 2008

● les + : un slasher moderne qui dépeint ses hommages avec énergie
● les – :
une interprétation faiblarde et des situations souvent absurdes
● meilleures scènes du film : la remise en route de la bobine maléfique et l’extraction du tueur fantomatique
● pires séquences du film :
le démarrage poussif et les dialogues consternants du début de métrage

Verdict : *****
 
Dans le même registre, retrouvez les critiques de Scream, Paranoïd, ou Dark Ride.

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