ZESHAPEHALLOWEEN

L'ANTHOLOGIE DE MICHAEL MYERS ET DE LA SAGA HALLOWEEN

LE SLASHER DU MOIS : SWIMMING POOL, LA PISCINE DU DANGER (2001)

Le slasher niais fait de nouvelles victimes. Et pour se garantir un cadre rare et des bimbos en petite tenue, il place son action autour d’une piscine. The Pool (ou La piscine du danger, histoire de donner plein de frissons) est un slasher allemand réalisé par Boris von Sychowski en 2001. Une petite tentative germanique de jouer avec les codes du genre sans jamais prétendre casser des briques. Le résultat est pantouflard, mais permettra au spectateur de retrouver dans un film de genre Isla Fisher (devenue l’héroïne de Confessions d’une accro au shopping et Insaisissables) ici dans un rôle express de midinette larmoyante et James McAvoy (futur Professeur Xavier de la version jeune des X-Men) qui remporte sans aucun doute la palme de la chemise la plus horrible jamais portée à l’écran. L’histoire tient dans un mouchoir de poche : Fin des examens, des jeunes de toutes nationalités ont envie de s’amuser. La fête est programmée dans la piscine d’un gigantesque palace. L’occasion de conner loin des regards indiscrets, jusqu’à ce qu’un tueur débarque et décime le groupe de joyeux lurons avec sa machette...

Pectoraux et bikinis garantis dans The Pool

La première demie-heure se charge de nous exposer les crétins qui servent de personnages. L’avantage c’est que puisque personne ne sort du lot, on n’a pas idée de qui va mourir, qui va survivre. Le problème est qu’on se contrefout aussi de qui est le tueur et quel est son mobile. Le tueur (puisque c’est là tout ce qui nous intéresse), the « Swim Killer », n’est pas d’un charisme à tomber par terre. Une combinaison noire, dont un pantalon en cuir histoire de faire tendance, et un demi masque de squelette, pour trancher le mythe du masque blanc. On pense à Scream, mais ça en restera là. Après quelques meurtres à coups de machette, sobres mais efficaces (dans le dos, dans le bras, dans le lard ou dans la gorge), le tueur commence à se montrer original grâce à la scène de la descente du toboggan avec la lame de la machette qui attend la jeune fille à un endroit fort stratégique (voire subjectif)… Hormis le recours aux haltères le temps d’une séquence un peu bâclée, le tueur perd ensuite sa panache pour décimer à nouveau sans véritable énergie. Les interventions du meurtrier sont toutefois une bénédiction face à l’ennui que génèrent les acteurs (notamment les séquences dans les conduits d’aération). Entre l’humour allemand d’une misère à pleurer (« Mince, je suis pâle comme une cuvette !« ) et la guimauve des amourettes passagères qu’implique la présence de personnages de cet âge... Aussi, la machette tranche et démembre avec délectation. Maigre facture pour tenir en haleine. Des tueurs du genre, on en a vu d’autres, et des bien meilleurs. Avant de s’endormir, on a droit aux grandes révélations d’un assassin finalement bien pourri qui pleurniche parce qu’il a été rejeté par les filles pendant des années. On croit rêver. Comme quoi n’importe qui a des raisons de devenir un adepte de la machette-party. Et avec ce final poussif et ridicule où le tueur prend d’abord feu après avoir été frappé par… une bouteille de whisky, puis lardé par un tesson de bouteille de vodka... Pour peu que le message à retenir soit « L’alcool, c’est mal« … on peut se dire qu’une fois encore, on a certainement perdu notre temps.

La mort rôde dans le petit bain…

Tombé dans l’oubli sans être passé par le grand plongeoir, The Pool aura contre toute attente droit à une suite totalement inconnue en 2005, sobrement intitulée The Pool 2, que devait mettre en scène David Decoteau (c’est dire…) avant que le tout aussi inconnu Tiziano Pellegris se charge de cette mise en scène, avec à son bord les tâcherons Chad Allen (TerrorVision) et Joey Lawrence (Urban Legend 2) qui se retrouvent après avoir déjà figuré dans l’innommable Voulez-vous connaître un secret ?. IMDb indique tout de même un budget de 1200€ pour cette production italo-américaine de grand luxe, qui ferait passer le premier opus, sans même sans même l’avoir vu, pour un chef d’œuvre du genre. Cerise sur le gâteau : cette suite est sortie le 1er avril. On ne se prive de rien au pays du rire…

THE POOL (SWIMMING POOL : LA PISCINE DU DANGER), un film de Boris Von Sychowski, Allemagne/USA, 2001

● les + : une bonne scène de 10 secondes
● les – :
outre ces 10 secondes, le reste est à se noyer
● meilleures scènes du film : la séquence culte du toboggan, les poursuite dans les conduits d’aération de l’établissement, et le générique qui sonne comme une libération !
● pires séquences du film :
tout le film, du début paresseux au final poisseux

Verdict : *****

Au Suivant Poste

Précedent Poste

Poster un Commentaire

18 − 14 =

© 2024 ZESHAPEHALLOWEEN

Thème par Anders Norén