ZESHAPEHALLOWEEN

L'ANTHOLOGIE DE MICHAEL MYERS ET DE LA SAGA HALLOWEEN

LE SLASHER DU MOIS : BURGER KILL (2007)

Amis du nul absolu, ennemis des chaînes de fast-food, bienvenue dans l’univers Burger Kill, un film réalisé en 2007 par Brendan Cowles et Shane Kuhn et grâce auquel les années de gloire du slasher movie sont mortes et enterrées. Ce pastiche grossier de la chaîne d’hamburgers Burger King et/ou McDonald met en scène la jeune Mackenzie dans la belle ville de Blanca Carne (qui signifie en espagnol viande blanche !), aux prises avec un clown tueur armé d’une hache à viande, décimant tout son entourage pour des raisons obscures, le tout sur fond de titres hard rock. D’une misère scénaristique à pleurer, ce métrage reste d’une violence graphique surprenante (visage plongé dans une friteuse, coups de hache en pleine tête, tranchage de crâne, tête explosée dans un micro-ondes…). Aussi nul soit-il, le film met donc l’accent sur ses séquences d’actions, contrairement à certains congénères du même type qui se contentent de timides meurtres en hors champ.

Un festival gore haut en couleurs…

Toutefois, ce torchon permet aussi de faire un bilan sur les clichés que le slasher véhicule à travers les années, retravaillés ici pour les circonstances. L’héroïne vierge est ici adepte de black metal et impatiente de fêter son 18e anniversaire pour s’envoyer en l’air avec son petit copain (Nicholas d’Agosto, devenu depuis le héros de Destination finale 5), le tueur habillé en immense clown démoniaque qui apparaît et disparaît comme bon lui semble en crachant des répliques salaces dignes de Freddy Krueger (« Laisse-moi glisser mon hot dog dans ton pain chaud !« ). Le tout sans omettre le langage fleuri digne d’un film de Rob Zombie, les flics benêts et inefficaces (dont Lola Glaudini, vue depuis dans la série Esprits Criminels), le ouija, les dénonciations politiques, les situations tirées par les cheveux, les réactions absurdes et son lot de niaiseries adolescentes (relevons au casting les deux rejetons de la série Gossip Girl Leighton Meester et Penn Badgley, futur tueur en série dans la série You). L’ultime recours des slashers non inspirés, c’est de piocher délibérément dans ses illustres prédécesseurs : la génération des parents maudits (Les griffes de la nuit) après un meurtre façon Le jour des fous, la réplique éculée « On garde le secret jusqu’à la tombe » (Souviens-toi l’été dernier), le final pompé sur Happy birthday to me, l’héroïne qui s’appelle Carpenter, le film cite aussi L’Exorciste, plagie Shining et présente le meurtre au micro-ondes un peu à la manière du tueur de Saw. L’humour est également à côté de la plaque, et les allusions tirées du fantastique empêchent définitivement de s’identifier aux personnages. Restent donc quelques séquences visuellement efficaces (le corps tranché, façon Destination finale 2), ce qui ne fera malheureusement pas de Burger Kill un film recommandable.

Un copié/collé de Happy Birthday to me, tout simplement.

BURGER KILL (DRIVE THRU)
UN FILM DE BRENDAN COWLES & SHANE KUHN, USA, 2007

● les + : un tueur au look inquiétant et à la folie meurtrière sans limite
● les – :
un scénario insipide et des situations qui frôlent le pathétique

Verdict : *****

Au Suivant Poste

Précedent Poste

Poster un Commentaire

quatre × 5 =

© 2024 ZESHAPEHALLOWEEN

Thème par Anders Norén