Sorti en juillet 2002 et confronté à de grands films tels que Le règne du feu ou Men in Black II, Halloween Resurrection de Rick Rosenthal a récolté en fin de course un peu plus de 30 millions de dollars au box office (pour un budget estimé à environ 13 millions). Un résultat en demi-teinte, mêlé à des critiques passant du dithyrambique au catastrophique.
Le meilleur de ce qui aura été dit d’Halloween Resurrection lorgne parfois de près avec une surenchère promotionnelle qui peut prêter à sourire, certaines parutions présentant les propos de journalistes de webzines, de presse spécialisée ou de présentateurs d’émissions de télévisions locales à grands renforts d’adjectifs élogieux poussés à leur plus absolu retranchement (après tout, le film s’adresse à la génération web). On notera l’excessif Jeffrey K. Howard, d’ABC TV, clamant « le film le plus terrifiant de l’été ! » en précisant même : « tellement effrayant que vous le regarderez les yeux camouflés derrière vos doigts, caché sous votre siège » ou Tony Toscano, de KJZZ-TV (chaîne télé de Salt Lake City), jugeant même le film de « meilleur qu’Halloween 20 ans après » en « ramenant le film d’horreur à ses origines » , tandis que d’autres médias alternent les « un film d’enfer ! » , « surprenant et fun » et « intelligent et effrayant » au suprême « incroyablement entraînant et bien plus éclaboussant de gore que ce que vous attendiez ». Un festival d’éloges auquel Steve Newton ajoute que la musique du compositeur Danny Lux (qui signe la bande originale du film) est « glaçante » et complimente « la reprise troublante du thème emblématique original« . Le film en lui-même ou les morceaux de rap et R’n’B complétant le disque ne trouvant toutefois pas autant de grâce aux yeux du lucide critique.
De l’autre côté, la presse cinéma américaine, qu’elle écrive ses critiques en ligne ou sur papier, n’y est pas allée de main morte pour massacrer le métrage à sa sortie. Le célèbre site spécialisé Rotten Tomatoes lui accorde à son classement un résultat de 10% de satisfaction (soit presque le pire score de la franchise, Halloween 6 récoltant par contre 8%, mais Halloween Ends 40%, Halloween II de Rob Zombie 25% et Halloween 5 12%, pour ne citer que ces exemples), ajoutant que « la seule chose que ce slasher fatigué va ressusciter c’est la nostalgie de quand le genre était encore frais et effrayant » . L’équipe du site est quasi-unanime sur la qualité du film : « Encore un opus qu’on peut totalement évincer de son existence, pour ne s’en porter que mieux » , présentant Halloween Resurrection comme « pathétique » , « embarrassant pour la franchise » , « le fond du trou« , « une suite cynique et sans effort » , « une insulte pour les fans et la saga » parmi d’autres définitions explicitement amères. Metacritic fait part d’une « aversion écrasante« , tandis que Dave Kehr du New York Times, prévient que « les spectateurs en resteront bouche bée devant leur écran. Pas à hurler, mais à bailler » . Peter Travers de Rolling Stone généralise en indiquant que « chaque séquelle d’évitée sera deux heures de gagnées. Considérez cette critique comme un appel à la vie » ! Le magazine Variety, à travers la chronique de Joe Leydon, achèvera l’ensemble en disant que le film « semble être une escroquerie sans vergogne encore plus inutilement redondante que la plupart des suites d’horreur de troisième zone » … Mais à cela, rien ne vaudra les propos de John Carpenter qui a eu le malheur de tomber sur le film, au point de ne pas s’en remettre. Quant à savoir ce que la France a pensé du film et de la saga toute entière dans ses opinions presse, c’est tout l’objet d’un futur dossier complet sur le site courant 2025.
