La scène finale d’Halloween Kills résonne encore pour beaucoup de fans comme un choc inattendu, lorsque Karen succombe sous les coups de lame de Michael Myers dans sa demeure originelle. Forte d’avoir « roulé » le tueur à deux reprises, et malgré le capital sympathie qu’elle avait auprès des fans, elle finit par tomber dans le piège du croquemitaine. Cette séquence, en plus d’être un final visant à ajouter un nouveau traumatisme au personnage de Laurie Strode, est un hommage appuyé à Psychose d’Alfred Hitchcock (1960), et au meurtre culte de Marion Crane dans la douche.
Le réalisateur David Gordon Green, qui n’a pas manqué de recourir à de nombreux hommages au genre avec sa trilogie (la saga Halloween toute entière dans le film de 2018, à Christine dans Halloween Ends) a usé d’un montage similaire à la technique utilisée par Hitchcock pour son célèbre film. Le recours au montage de très courtes séquences produit l’effet similaire sur les deux films, accentue la violence de la scène et jouxte les actions pour un feu d’artifice final qui ne laisse pas indemne.
La mort de Karen est aussi une façon de boucler la boucle pour Michael Myers, qui commet ce meurtre en écho à son tout premier méfait, cinquante-cinq ans plus tôt, lorsqu’il assassine sa sœur Judith dans cette même pièce de sa maison d’enfance, armé d’un énorme couteau de cuisine.
