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L'ANTHOLOGIE DE MICHAEL MYERS ET DE LA SAGA HALLOWEEN

HALLOWEEN 5 : LE POINT DE VUE DES ENFANTS (2/2)

Le cas de Danielle Harris sur les tournages simultanés d’Halloween 4 et 5 est tout particulier. Les enfants d’un aussi jeune âge ayant tourné dans plusieurs films d’horreur consécutifs sont extrêmement rares. Bien qu’on puisse penser à Corey Feldman dans Vendredi 13 chapitre 4 (1984) qui fait une apparition dans le film suivant, Danielle Harris garde le rôle principal dans les deux métrages Halloween de 1988 et 1989, durant lesquels il est indispensable pour l’équipe du film de s’attarder à garder la jeune fille dans un état de sérénité constant, malgré les circonstances qu’impose ce type de production. Aussi innocente et ingénue pouvait-elle être, son professionnalisme a grandement épaté Dominique Othenin-Girard, le réalisateur du cinquième opus. Danielle Harris se souvient : « Pendant des années, j’ai essayé de comprendre la fascination du public pour mon personnage en particulier, car il y a évidemment beaucoup de personnages emblématiques et géniaux dans la saga ».

Très à l’aise devant la caméra, Danielle Harris, 11 ans, assure la promotion de son film.

« Ça a été mon processus de réflexion, du haut de mon jeune âge. Vous savez, je pense que tout le monde a commencé à regarder des films d’horreur à ces environs des 9, 10 ou 11 ans. Vous tombez sur la chaîne HBO, ou vous insérez une cassette VHS en l’absence de vos parents à la maison, ou ceux-ci commencent à considérer que vous êtes assez grands pour vous asseoir à côté d’eux et regarder comme si vous faisiez partie de la bande… Certains parents montrent ces films à leurs enfants et aujourd’hui j’ai envie de leur dire : « Euh… vous êtes sûrs que c’est une bonne idée ? Mon personnage a essayé de tuer sa belle-mère dans le film », donc non, je ne crois pas qu’il s’agisse de quelque chose à faire voir à ses enfants… » Malgré son regard critique, l’actrice garde un souvenir ému de ces tournages. Avec le recul, elle en considère aussi tout l’aspect unique, et la marque que cela occasionne sur sa vie, et sur l’impact de son personnage sur le public, parfois au détriment du bon sens : « Il n’y avait pas beaucoup de ces films-là à l’époque. Je pense que beaucoup ont grandi avec moi et on gardé cette connexion. Beaucoup de gens me disent qu’ils me trouvent accessible, comme la petite sœur de quelqu’un de leur entourage, ou la première petite amie de ce quelqu’un. C’est parfois un peu effrayant, parce qu’ils n’ont pas conscience de la frontière qu’il y a entre un personnage et son interprète. Ils ont l’impression d’avoir grandi avec vous. Mais vous, vous ne les avez jamais rencontré auparavant, et ça peut vite faire peur. »

Des souvenirs d’anniversaire hors du commun pour Danielle Harris…

La petite fille a fêté son 11e anniversaire sur le tournage, à Salt Lake City, entourée par toute l’équipe de production. L’ambiance bon enfant est de mise, et l’actrice a même révélé sur les réseaux sociaux des photos du tournage et de cette soirée (dont certains extraits vidéo sont également visibles dans le documentaire Inside Halloween 5) avec toute l’émotion et la nostalgie qui s’imposent, légendant les photos de la mention « Souvenirs du bon vieux temps… ». Danielle Harris et Don Shanks, interprète de Michael Myers dans ce 5e opus, sont très vite devenus amis. Le réalisateur Dominique Othenin-Girard se félicite de cette amitié, indispensable pour que la petite fille ne subisse pas l’appréhension du tournage. En connaissant l’homme qui est derrière le masque, elle évite tout sentiment de peur au moment où l’action reprend. Mais lorsqu’il s’agit de jouer la peur, la petite fille s’avère être une actrice de grand talent, sachant faire la part des choses et dissocier la fiction et la réalité. Au final, Danielle Harris indique ne jamais avoir souffert du tournage de ces deux films d’horreur, et mentionne même avoir rencontré plus d’angoisse arrivée à l’âge adulte, lorsqu’elle a réalisé l’impact que ces films peuvent avoir sur les gens, et les amalgames que peuvent faire les fans qui, eux, ne savent pas toujours dissocier les films de l’envers du décor.

Don Shanks, Danielle Harris, Jeffrey Landman et Wendy Kaplan en 1989.

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