Les studios NSM se sont chargés ces dernières années d’offrir à la saga Halloween des pépites collector pour chacun des opus. Malgré sa position assez basse (et légitime) dans le cœur des fans, Halloween Resurrection a aussi droit à son édition pas piquée des hannetons. Le coffret du film est composé de 3 disques : à savoir deux DVD et un blu-ray (l’édition ne comporte donc pas la bande originale du film, contrairement aux mediabooks d’Halloween 3 à 6). Le film en DVD, flanqué du commentaire audio du réalisateur Rick Rosenthal, et d’un jeu interactif ‘À la recherche de Michael Myers’ donnant l’occasion de chercher le croquemitaine pendant le visionnage, par l’intermédiaire des minis caméras des candidats de Dangertainment. Le film en blu-ray est quant à lui accompagné d’un making of, d’un reportage sur les minis caméras, d’une visite des studios avec designer, et de bandes annonces. Le troisième disque rassemble une étendue de bonus, à savoir ceux déjà présents sur le blu-ray, plus six scènes coupées, les trois fins alternatives, une visite des plateaux avec Jamie Lee Curtis, filmographies et interviews de membres de l’équipe, regard sur les coulisses du plateau, analyse du phénomène internet, et comparaisons film/storyboard.
Les plus avertis noteront qu’il s’agit des mêmes bonus présents sur les galettes de la plupart des éditions à travers le monde, France y compris. Dès lors, malgré la richesse et la variété des bonus, l’étonnement repose donc surtout sur le fait que les ceux-ci ont été édités sur un troisième disque alors qu’ils pouvaient tout à fait tenir sur le DVD comprenant déjà le film (ce qui est le cas sur l’édition TF1 vidéo). De plus, pourquoi rajouter les bonus déjà présents sur le blu-ray ? Est-ce pour ceux qui ne sont pas équipés ? Mais ceux qui ne sont pas équipés ont-ils un intérêt à acheter le mediabook ?
Le mediabook d’Halloween Resurrection est donc dans un sens presque aussi idiot que le film, mais toutefois fourni par ce qui fait la vraie force de ce support : le livret intégré au coffret. Malheureusement, cette fois encore la déception est de mise. Plus inspirés lors des éditions des anciens métrages de la saga, les concepteurs n’ont cette fois pas trouvé matière à une interview du réalisateur ou de photos inédites du film. Reste une analyse du métrage pour ce qu’il apporte (démonte ?) à la saga originelle : la modernisation du mythe et l’entrée de Michael Myers dans le cyber-espace, sa confrontation finale avec Laurie Strode, le volet final d’une saga, etc… Pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais un regard toujours intéressant, même s’il est bien entendu présenté qu’en allemand. Les sous-titres également, bien entendu, tandis que les pistes sonores proposent la version originale et la version allemande en 5.1. Notons l’édition de deux visuels pour ce mediabook (zone B donc lisibles sur les appareils français), autre particularité profitable à NSM, qui présente pour la peine, hormis l’affiche originale, une éblouissante couverture inédite en artwork d’Halloween Resurrection qui ferait presque croire que le film est bon. Presque.
