Indissociable de son couteau de boucher, Michael Myers a tout de même développé son arsenal d’armes mortelles durant la saga Halloween, répondant ainsi à un souhait (si ce n’est une règle à part entière) voulant que tout bon slasher sait faire preuve d’originalité et d’inventivité pour surprendre le public. Plus l’arme est originale, plus efficace sera le meurtre. La séquence a dès lors tout loisir de devenir culte (ce qui fut notamment le cas pour la porte de garage dans Scream, l’arc et les flèches dans Vendredi 13, la cisaille dans Carnage, le sac plastique dans Black Christmas, ou encore le parapluie dans Douce nuit sanglante nuit 2, pour ne citer que ceux-là).
À l’heure où le slasher commençait à s’émanciper, Michael Myers devait signer un retour en bonne et due forme dans Halloween II (1981), pour rappeler, de tous les croquemitaines survenus sur les écrans depuis le film original de Carpenter, qui est le patron. Sévissant cette fois dans un hôpital sombre, Myers n’avais que l’embarras du choix pour remplacer son couteau habituel. S’emparant d’un marteau, il reprend son jeu de chat et de la souris avec monsieur Garrett, le gardien de l’hôpital, surgissant soudainement pour en coller un grand coup fatal dans le crâne de la pauvre victime. À noter qu’un meurtre similaire a été mis en bobine la même année par Jason Voorhees dans Vendredi 13, chapitre 2 : le tueur du vendredi. Pour le film anniversaire de 2018 réalisé par David Gordon Green, Michael Myers reprend du service. Et bien qu’effaçant tous les épisodes sortis après La nuit des masques de 1978, le film fait de nombreux clins d’œil à la franchise. On retrouve alors un meurtre au marteau, cette fois hors champ mais bien plus violent, perpétré sur une pauvre et innocente habitante de Haddonfield, lors d’un hommage appuyé à une autre séquence de l’Halloween II original : celle de la scène de madame Elrod, à qui Myers dérobait un couteau tandis qu’elle préparait un sandwich, vêtue d’un peignoir rose…
