Face à des rumeurs circulant depuis de nombreuses années sur la toile, indiquant l’existence d’une fin alternative à Halloween : la nuit des masques de 1978, John Carpenter a fini par prendre la décision d’y répondre via son compte sur le réseau social X :

« Il n’y a aucune fin différente à Halloween dans laquelle Michael meurt. C’est juste des conneries ! » . Voilà qui a le mérite d’être clair.

S’il existe bel et bien des ruches inexploités de son film, confirmés par Tommy Lee Wallace et dans lesquels apparait Dean Cundey, il n’y a jamais eu de fin alternative à Halloween. Pour la simple raison que Carpenter a toujours su que son final était le bon. En faisant disparaître le corps de Myers dans les tous derniers plans de son film, le réalisateur a ouvert le champ à l’exploitation qui fut faite du personnage dans les nombreuses suites ayant rythmé la saga. Il a également acté ce désormais récurrent coup de théâtre grâce auquel le slasher movie devient, en cas de succès, une franchise inexorable. S’il n’a jamais vraiment voulu entendre parler de suite à son film, Carpenter a toutefois toujours acté que cette fenêtre ouverte était la meilleure façon de faire perdurer l’effroi chez le public. Après plusieurs apparitions fantomatiques, le tueur passait à l’attaque, avant de s’évaporer comme le vent, sans aucune certitude d’où et quand il allait frapper à nouveau.

En reprenant la casquette de producteur sur la dernière trilogie de David Gordon Green, John Carpenter a surpervisé et donné son approbation à la nouvelle direction prise après son film de 1978 (le seul gardé en souvenir pour ce retour aux sources), indiquant indirectement que la vraie fin cautionnée par Big John est celle du croquemitaine dans Halloween Ends, qui baisse définitivement le voile sur l’issue du personnage sans nouveau retour possible. L’occasion pour la saga de se réinventer totalement à l’occasion de son basculement en série TV, toujours sous la houlette de Miramax, et prévu dans un futur proche.
