Le soir d’Halloween est propice aux grands frousses. Que le programme de la soirée soit de quémander des bonbons dans le quartier, affronter les hordes d’enfants déguisés, ou s’enfoncer de peur dans le canapé devant un film d’horreur, peut-être est-ce aussi le moment de renouer avec les partitions musicales des plus grands classiques du genre, en fond d’une activité de creusage de Jack’O pour y déposer une bougie, ou lors du repas composés de mets de circonstances, soupe de potimarron à la clé. Le site Screenrant a réalisé un classement des dix meilleures bandes originales de film d’horreur, idéales pour la soirée d’Halloween. L’occasion de revenir sur certains des plus grands classiques pour les mélomanes en quête de frissons.
LE CLASSEMENT DE SCREENRANT :
10 : HELLRAISER
Christopher Young est un compositeur incontournable, derrière des thèmes prodigieux tels que Urban Legend, The Grudge, Jusqu’en Enfer ou Sinister. Pour les deux premiers films de la saga Hellraiser, Young compose une mélodie puissante et solennelle pour les créatures des enfers de Clive Barker. Par des notes orchestrales profondes et gothiques, le compositeur marque de son sceau un thème de légende, indissociable de Pinhead et résonnant sur la franchise avec toujours la même efficacité.
9 : CANDYMAN
Toujours issu de l’esprit torturé de Clive Barker, la saga Candyman a conservé une notoriété dans le genre grâce aux notes romantiques sublimes et très inspirées du génie de Philip Glass. Les deux premiers films (et le remake lors d’une scène incroyable relatant l’histoire du tueur crochet) développe les mélodies gothiques et minimalistes alliant piano et chœurs pour un résultat à la fois émouvant et glaçant face auquel on ne peut rester indifférent.
8 : ROSEMARY’S BABY
Si le film de Roman Polanski reste un classique indémodable de 1968 sur la folie et la possession, sa musique est moins connue. N’en déplaise aux inconditionnels des grands élans de cuivres et de percussions à la Scream et autres thèmes de l’horreur moderne, la subtilité et la sous jacence du thème composé par Krzysztof Komeda prend aux tripes et contribue à la douceur et à l’empathie que le spectateur éprouve pour son héroïne tourmentée lors de sa descente aux enfers.
7 : ALIEN
La peur au cinéma a souvent quitté le monde terrestre pour se frotter à la science-fiction, l’angoisse générée par l’inconnu dans un espace noir et confiné suffisant à glacer l’échine du spectateur. Dans le cas d’Alien, merveille du 7e art signée Ridley Scott en 1979, la musique de Jerry Goldsmith (The Omen, Gremlins, La Momie, Poltergeist) a été une des plus inspirantes pour les compositeurs de bandes originales de films. Ne vous laissez pas avoir par son thème langoureux et sa fausse douceur, le compositeur aura vite fait de vous rappeler de quoi il est question dans ce film…
6 : SHINING
le film culte de Stanley Kubrick repose non seulement sur l’interprétation démente de Jack Nicholson, mais aussi par son cadre vertigineux et sa mise en scène irréprochable. Le livre de Stephen King trouve dans ce film l’occasion de toucher le spectateur en plein cœur, jouant sur l’angoisse grâce à un thème principal signé Wendy Carlos et Rachel Elkind, via une reprise d’un thème médiéval profondément inquiétant et issu de la grande oeuvre de la musique classique Dies Irae d’Hector Berlioz. Le tout avec quelques voix d’outre-tombe pour bien enfoncer le clou. Diablement efficace.
5 : THE THING
Rare film de John Carpenter où ce dernier n’en compose pas lui-même la musique, le réalisateur d’Halloween est allé jusqu’à Rome pour convaincre Ennio Morricone de se prêter à cette tâche. Le résultat est bluffant, sombre et oppressant, à l’image du métrage, remake d’un classique des années 50 et dont Carpenter a toujours été un grand fan. Musicalement, The Thing est une expérience aussi mémorable que le visionnage du film, affublé de grandes élans très mélodieux, aux rythmes minimalistes, finalement très proche de la musique électronique de John Carpenter.
4 : TÉNÈBRES
Claudio Simonetti, via le groupe Goblin, est à l’œuvre de la plupart des musiques des films du maître de l’horreur italien Dario Argento. Tenebrae en est un des plus illustres exemples grâce à un rythme et une mélodie entêtante et efficace, qu’on peut même savourer isolément, comme une piste électro-rock typique des années 80. Le mélange de sons et de voix électroniques est la marque de fabrique de Goblin, signant d’autres thèmes cultes tels que Suspiria, Les frissons de l’angoisse, Le sang des innocents et Phenomena, pour ne citer que ceux-là.
3 : LES GRIFFES DE LA NUIT
Changement de registre pour la saga A nightmare on Elm Street qui doit beaucoup à son thème principal (abandonné uniquement dans le second opus, mais résonnant sinon dans tous les films de la franchise). Le monde des rêves bafoués par le tueur aux lames de rasoir résonne magnifiquement sous les notes de Charles Bernstein (Cujo, L’amie mortelle, Weekend de terreur). Ce mélange de sons en percussions, de notes stridentes, de mélodies au synthétiseur et de voix féminines fantomatiques font incontestablement de cette aventure de Freddy Krueger un chef d’oeuvre absolu au registre des musiques de film d’horreur.
2 : HALLOWEEN
Les partitions de John Carpenter sont aussi cultes que ses films, les thèmes d’Halloween mais aussi de The Fog, Christine ou encore Prince des ténèbres le prouvent encore aujourd’hui. Il n’aura suffit que d’un synthétiseur et de beaucoup de ses inspirations de jeunesse pour que Carpenter signe une musique angoissante et éternelle, qui resteront le fer de lance de Michael Myers dans une saga approchant les 50 ans, et dont les notes continuent de rythmer toute bonne soirée d’Halloween qui se respecte… ou pas. Dossier complet sur les musiques de la saga ici.
1 : PSYCHOSE
Musique de l’effroi par excellence, le thème de Psycho n’a d’égale que son morceau phare accompagnant les coups de lame de l’assassin lors de la célèbre scène de la douche. Bernard Hermann signe avec cette pépite indémodable d’Alfred Hitchcock des partitions lorgnant avec les thématiques du film noir, du drame et du thriller horrifique. La combinaison parfaite pour un film parfait qui, 65 ans après, continue de prendre aux tripes. Comme quoi le violon, même malmené, reste l’instrument de l’émotion dans toute sa splendeur.
LA SÉLECTION BONUS PÊLE-MÊLE DE ZESHAPE :
Sans forcément parler de grands classiques de la musique de films d’horreur, certains thèmes de films de genre se placent indiscutablement au panthéon idéal d’une soirée d’angoisse, pour glacer l’échine et mettre dans l’ambiance d’un bon 31 octobre. ZeShape vous invite à découvrir ou redécouvrir les thèmes suivants, pépites méconnues ou classiques oubliés, de Creepshow à The Omen en passant par Amityville 6 à Vendredi 13 chapitre 8, indissociables de son éternelle playlist de l’horreur, pour de grands frissons et des envolées mélodiques infaillibles.