ZESHAPEHALLOWEEN

L'ANTHOLOGIE DE MICHAEL MYERS ET DE LA SAGA HALLOWEEN

HALLOWEEN ENDS : LES OPINIONS DE JOHN CARPENTER ET STEPHEN KING

ATTENTION, CET ARTICLE CONTIENT DES SPOILERS CONCERNANT HALLOWEEN ENDS. NE PAS LIRE CET ARTICLE SI VOUS N’AVEZ PAS VU LE FILM.

L’un est le producteur du film, l’autre un spectateur presque lambda. Les deux sont des icônes du monde de l’horreur, et ils ont l’un et l’autre exprimé une opinion sur le très controversé Halloween Ends, sorti sur les écrans le 12 octobre dernier. Le film marque l’avènement de l’ère Myers, avec la mise à mort brutale et définitive (?) du tueur d’Haddonfield. Les décisions drastiques prises par l’équipe de scénaristes n’ont bien entendu pas fait l’unanimité auprès du public, très divisé par l’issue du film. Dès sa sortie pourtant, John Carpenter et Stephen King ont manifesté leur enthousiasme devant le troisième opus de la trilogie de David Gordon Green, qui sonne aussi le glas de la saga toute entière (en tout cas sous la houlette de Blumhouse).

En tant que producteur de cette trilogie, et à 75 ans passés, John Carpenter ne mâche plus ses mots quant à son rôle dans la machine. Il assure le show, compose la musique, et laisse les autres faire leur office, tant que le cachet est à sa convenance. Pourtant, il reste le premier surpris de la longévité de cette saga, même s’il est question aujourd’hui d’en finir avec le croquemitaine. À l’issue de la sortie du dernier film, il révèle au magazine Variety : « Je pensais qu’après le premier film, il n’y aurait plus d’histoire à raconter. Mec, j’avais tort, hein ? Ils ne cessent de le faire revenir et revenir encore. Quand j’ai écrit le deuxième film, j’étais désespéré. Mais après ça, je me suis laissé aller : ‘Allons-y, occupons-nous de ce bébé !’ Je voulais faire un film différent chaque année estampillé Halloween. Ainsi, Halloween III, c’était quelque chose ! Mec, le public a détesté ça : ‘Non, non et non ! On veut Michael Myers de retour armé d’un couteau !’ J’ai pensé : ‘Oh mon Dieu. Ok, donc, c’est vraiment ça qu’ils veulent ?’ Puis les producteurs ont encore fait revenir Michael Myers avec une nouvelle histoire. Ceci dit, c’était assez réussi, en un sens. Je me dois d’être honnête à ce propos : à chaque fois qu’ils font un nouveau film, ils doivent me payer, donc c’est merveilleux pour moi. Voilà l’une des mes expériences favorites à Hollywood : être sur mon canapé, regarder des films, tendre la main et un chèque arrive directement dans ma main. Pour ça, je suis vraiment talentueux. (rires). Je crois que je suis plus heureux aujourd’hui, en étant simplement musicien. Je suis comme le mec chargé de changer vos tapis. Un film a besoin d’une musique ? Ok, c’est comme dire : ‘Je vais retapisser votre pièce‘, j’y vais et je m’en occupe. Ça me paye mon déjeuner et je rentre à la maison. J’adore ça. » 

Au-delà de son statut confortable sur la saga, Carpenter donne tout de même quelques impressions personnelles quant à Halloween Ends, louant notamment la prestation de Jamie Lee Curtis : « C’était bon ! J’ai aimé ça. C’est très différent. Et j’ai apprécié les risques que le films a pris. Jamie y est tout simplement extraordinaire. Elle est juste merveilleuse. Je suis si fier d’elle. » John Carpenter s’exprime aussi plus spécifiquement sur le travail de David Gordon Green, et de l’énergie investie sur ce dernier opus : « Le film est tellement différent que nous avons tous du travailler d’une toute autre façon. Il nous a mis au défi sur quelques points, ce qui était génial, puis nous a donné une liberté ultime sur quelques autres, ce qui était génial également. Nous avons passé un très bon moment à travailler ensemble. C’est un merveilleux réalisateur. Il sait ce qu’il veut, n’a pas peur de prendre des risques, il a vraiment fait un travail formidable. Halloween Ends est un film différent. Très différent. Et c’était un casse-tête pour comprendre comme assembler ce truc, mais il l’a fait, et il l’a bien fait. » Le réalisateur culte par qui tout a commencé pour Michael Myers avait-il des attentes particulières à l’évocation de la fin du croquemitaine ? À cela, il répond : « Croyez-moi, je n’imaginais rien. Mon film s’est terminé en 1978, il y a des années, et c’était tout. Halloween II, sur lequel je participais à l’écriture, ce n’est vraiment pas quelque chose qui m’intéressait. Mon film était terminé. Et cette trilogie était une nouveauté complète, avec une équipe dédiée. Il n’était pas question que j’en imagine quoi que ce soit.« 

Enfin, et parallèlement aux déclarations de John Carpenter, Stephen King a exprimé en quelques mots sur Twitter la satisfaction qu’il a eu à découvrir cet ultime chapitre de l’univers Halloween, et ce alors qu’un déferlement de critiques négatives affluait de toute part, autant publiques que dans la presse : « J’ai beaucoup aimé Halloween Ends. Il ne réinvente pas la roue, mais – wow ! – il est axé sur des personnages très étonnants. » L’auteur qu’on ne présente plus a peut-être été sensible à l’essence de Christine, l’un de ses chefs d’œuvre, déjà transcris à l’écran par John Carpenter en 1983, et dont s’inspire beaucoup la trame d’Halloween Ends. Du personnage torturé de Corey Cunnigham au milieu de la fourrière de voitures, les clins d’œil sont nombreux, jusqu’à frôler la superposition des deux univers, un alliage inattendu qui ne laisse pas indifférent. Halloween Ends a rapporté 105 millions de dollars lors de son exploitation dans les salles de cinéma américaine et via la plateforme Peacock.

(sources et images : Première, MovieWeb, DreadCentral, CBR.com)

Au Suivant Poste

Précedent Poste

Poster un Commentaire

20 − 16 =

© 2024 ZESHAPEHALLOWEEN

Thème par Anders Norén